illustration de l'exploration spatiale à la recherche des abysses extraterrestres@NASA/JPL

Cap sur les abysses extraterrestres

Sous les banquises des lunes des géantes gazeuses Europe, Encelade et Ganymède, il y a de l’eau partout ! Une myriade de sondes s’élance, et les exobiologistes se prennent à rêver…

par Pierre Martin,

Elles filent vers les lunes glacées. La sonde spatiale Europa Clipper en tête : elle vient de frôler à 88 000 km/h la surface desséchée de Mars et emmagasine encore de la vitesse pour atteindre son but en 2030. Derrière elle, la sonde Juice a fait un détour par la fournaise vénusienne. Elle viendra tournoyer près de la Terre dans un an, puis encore en 2029, pour un dernier regard sur les océans de la planète bleue avant de se propulser. Objectif : 2031. Il y a aussi la sonde chinoise Tianwen-4, encore en construction, mais la trajectoire est prête : survol de Vénus en 2030, assistance gravitationnelle de la Terre en 2031 et 2033 pour une arrivée en 2035. Et les missions Titan Saturn System et Enceladus Orbiter, Voyage 2050, Mission L4, Enceladus Orbilander sont déjà en discussion pour les décennies suivantes…

L’aventure est lancée, en nuée, vers les satellites des géantes Jupiter et Saturne : Europe, Ganymède, Callisto, Encelade, Titan, ces lunes aux noms mythiques, si différentes de celle aux cratères asséchés qui éclaire nos nuits. Il n’y a qu’à regarder leurs surfaces lisses, striées de crevasses ou peuplées de lacs d’hydrocarbures. Elles ont des geysers de glace qui jaillissent, des banquises immaculées. Et, dessous, des abysses.

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