Enquête sur la baisse du QI
Études à l’appui, des psychologues ne cessent d’annoncer sa chute. Sauf qu’à y regarder de près, ça ne tient pas. Non, le QI ne baisse pas. Alors il ralentit ? Pas sûr… Et si c’était tout simplement notre intelligence qui évolue ?
Des rues qui ressemblent à des décharges publiques, une population gavée de malbouffe au langage appauvri, des champs arrosés à la boisson énergétique, un président catcheur connu pour sa carrière dans la pornographie… C’est le monde chaotique que découvre Joe Bauers, le héros de la comédie de SF satirique Idiocracy, de Mike Judge, sortie en 2007, lorsqu’il revient de cinq siècles d’hibernation. Cette stupidité ambiante est le fruit d’un effet dit “dysgénique”, autrement dit plus simplement : les “idiots” ont fait plus d’enfants que les gens intelligents et le quotient intellectuel moyen de la population a, au fur et à mesure des générations, chuté drastiquement…
Sommes-nous plus bêtes que nos ancêtres ? Si cette dystopie relève évidemment de la fiction, l’idée plane depuis quelque temps. Personne ne conteste l’augmentation généralisée du QI durant le XXe siècle, avec un gain moyen de 2,2 à 2,8 points par décennie, selon les études, pour les États-Unis et l’Europe de l’Ouest – un phénomène appelé “effet Flynn”, du nom de son découvreur. Pourtant, selon certains psychologues, l’intelligence serait aujourd’hui en déclin dans ces pays dits développés, qui connaîtraient en quelque sorte un effet Flynn négatif…