Les énergies secrètes de la nature
Une bactérie qui se nourrit de radioactivité, une vallée qui se met à briller, des essaims d’abeilles qui s’électrisent… Les chercheurs découvrent partout des formes d’énergies insoupçonnées. Le cœur battant du monde !
Ce qui les rend irrésistibles ? Leur parfum enivrant… et leur charge électrique ! “Les plantes ont su tirer parti d’une forme d’énergie très discrète”, admire le biologiste Daniel Robert, spécialiste des mécanismes sensoriels des plantes et des insectes à l’université de Bristol. Une énergie invisible qui se concentre dans leur partie la plus tape-à-l’œil : la fleur. Où elle prend la forme d’une accumulation de charges électriques. Un peu comme si les fleurs se prenaient pour des batteries. Sauf que ces charges ne s’amassent pas à l’aveugle. Elles préfèrent les parties les plus saillantes et délicates du calice : “En déposant de la poudre électrostatique sur des fleurs de pétunia, on peut voir que ces charges se concentrent au sommet des étamines et à la frange des pétales”, décrit le chercheur. Mais d’où viennent-elles ? Et comment peuvent-elles s’accumuler ainsi ? “C’est exactement la même physique que celle qui préside aux orages et aux feux de Saint-Elme”, égrène Daniel Robert. Autrement dit, des manifestations d’électricité statique induites par des sources aussi nombreuses que variées, comme les rayons cosmiques, les éruptions solaires, la radioactivité naturelle des roches terrestres…