Le secret des supercentenaires
Mais pourquoi de fringants trompe-la-mort s’épanouissent-ils dans certaines régions de Grèce ou du Japon ? Quels sont leurs points communs ? Les chercheurs s’interrogent… en vain pour l’instant.
Japon, Méditerranée, Pacifique… On le sait, certains recoins de la planète semblent curieusement épargnés par les affres du temps. Là-bas vivent des hommes, et plus souvent des femmes, qui défient les limites de la vie humaine, atteignant gaillardement les 100, les 105, et même parfois les 110 ans, dans un monde où l’espérance de vie à la naissance ne dépasse pas 71 ans. Et qui, pour couronner le tout, se portent tous comme un charme. Tellement d’ailleurs qu’ils se voient affublés du qualificatif héroïque de “supercentenaires”. À croire qu’ils possèdent un superpouvoir qui les distingue du commun des mortels : celui de défier la mort. Cela ne fait qu’une vingtaine d’années que les démographes s’affairent à recenser de façon précise les endroits du monde où ces superseniors semblent anormalement surreprésentés. Ce qu’ils appellent des “zones bleues”, en référence au marqueur bleu que l’un des premiers à s’y intéresser, le Belge Michel Poulain, a utilisé pour les délimiter.