Et si la physique renonçait à décrire la nature
La physique est chargée depuis l’Antiquité de décrire le monde dans ses détails les plus intimes. Mais plus elle plonge, plus le réel semble lui échapper.
Il s’agit peut-être d’un colossal malentendu. Certains parlent même du plus grand quiproquo de l’histoire des sciences.
De ses origines en Grèce antique à nos jours, la physique semble toujours s’être consacrée à l’étude de la nature. En se basant sur l’expérimentation et les développements théoriques, elle cherche à rendre compte le plus fidèlement possible du comportement de la matière et des propriétés de l’espace et du temps. À première vue, cette définition sommaire n’appelle pas de grande remise en cause. Et notre compréhension de ce qui est souvent qualifié comme les “lois de la nature” semble bel et bien avoir progressé à l’aune des découvertes de Newton, Joule, Einstein, Curie…