Réserves naturelles : le cas d’école de l’espace
Alors que l’exploration spatiale connaît une accélération sans précédent, des voix s’élèvent pour protéger les lunes, les planètes, les astéroïdes des pollutions humaines. Envisageant même la création de réserves.
Dans la communauté scientifique, tout le monde ne se réjouit pas du grand retour des humains sur la Lune vers 2025 ; ni de leur projet d’établissement au début de la prochaine décennie ; ni de la perspective, plus lointaine, de coloniser Mars. Plus d’une centaine de planétologues, ingénieurs spatiaux et astrobiologistes ont signé en 2020 un livre blanc contre la colonisation spatiale, réclamant la mise en place d’un support législatif solide pour encadrer et limiter l’établissement de l’humanité sur d’autres planètes, rappelant, si c’était nécessaire, que sur Terre, cette exploration a mené à une surexploitation des ressources et une destruction de l’environnement. Une astronome et une ingénieure américaines ont également pris parti : à travers leur association The JustSpace Alliance, Lucianne Walkowicz et Erika Nevold prônent une exploration plus éthique, où la Lune et Mars ne seraient plus vues comme des sites de ressources potentielles, mais comme des milieux naturels à protéger.