Les vieux arbres sont les gardiens de nos forêts
Voilà des milliers d’années qu’ils tutoient les nuages, symboles éclatants de la force de la nature. Mais pas que… Ces vénérables ancêtres jouent un rôle majeur dans les écosystèmes. C’est simple : sans eux, tout s’effondre.
“C’est un patrimoine mondial unique. Chaque vieil arbre est un écosystème à part entière”, souffle Gianluca Piovesan, écologue à l’université de Tuscie, en Italie, amoureux de Demetra, un chêne de Calabre vieux de 934 ans. “Chaque fois qu’un de ces arbres meurt, c’est comme si une espèce entière disparaissait”, renchérit son confrère Chuck Cannon, du centre de recherche de l’arboretum de Morton, dans l’Illinois, fasciné par les bois-de-fer de Bornéo. Si séquoias géants, hêtres multiséculaires et autres oliviers vénérables qui se tordent esseulés à flanc de montagne déchaînent aujourd’hui les passions, ils ont longtemps attendu leur heure. Car les chercheurs commencent à peine à prendre la mesure de leur rôle déterminant dans la vie et l’avenir des forêts.