Science des data : les premiers résultats
Ce n’est pas seulement une mine d’or pour les géants du numérique. Pour les scientifiques aussi. Extraire et cartographier ces données en temps réel permet d’anticiper des tendances profondes.
David Chavalarias appelle cela un “macroscope”. Si un microscope permet de voir les détails de la matière, un télescope les mondes lointains, le macroscope, lui, cible nos sociétés complexes. Ce nouveau type d’outil scientifique, que le chercheur de l’Institut des systèmes complexes de Paris est, avec d’autres chercheurs dans le monde, en train de mettre au point, analyse les flots de données publiées sur les réseaux pour y traquer les signes avant-coureurs de tendances dans les domaines des sciences, des technologies ou de la politique.
Imaginez qu’en une seule minute sur Internet, quelque 5,7 millions de requêtes sont lancées sur Google, 167 millions de vidéos regardées sur TikTok, 575 000 tweets échangés, et une dizaine de publications scientifiques mises en ligne. Un flot continu qui ne représente pourtant qu’une infime part de la déferlante d’informations qui circulent sur le Web. Or, ces data sont un véritable trésor.