Les barrages envahissent les rivières
On en trouve partout ! Que ce soit pour produire de l’énergie, irriguer ou faciliter la navigation… Quitte à saper les écosystèmes et déplacer des populations. Une nouvelle analyse cerne l’ampleur du phénomène.
Les barrages les plus monumentaux se trouvent en Chine : avec 314 m, Shuangjiangkou est le plus haut de la planète et l’usine hydro-électrique des Trois-Gorges est la plus puissante du monde. Autre méga-projet, un barrage géant doit être mis en service en 2024 en République démocratique du Congo : Inga III pourra fournir jusqu’à 40 % de l’électricité consommée en Afrique, soit l’équivalent de 20 réacteurs nucléaires ! De son côté, ses centrales de pompage-turbinage aux larges capacités de stockage permettent à la Suisse de se positionner comme un acteur clé de la stabilisation du réseau électrique européen. Reste que ces monuments ont un vrai impact sur la biodiversité. Comme dans l'Est américain, où les nombreux obstacles dressés le long des rivières empêchent les saumons de remonter vers leur lieu de reproduction. Pourtant 57 vieux barrages y ont été démantelés en 2021. Un espoir ? Reste que dans certaines régions les barrages restent une nécessité. L'Australie, par exemple, qui ne reçoit que 465 mm de pluie par an – soit tout de même près de deux fois moins qu’en France –, a besoin d'eux pour stocker l’eau.