Voitures autonomes : est-ce bien raisonnable  ?
La France s’apprête à autoriser leur circulation. Lâcher le volant deviendra alors possible sur certaines routes. Avec quel impact sur la sécurité ? La technologie est-elle vraiment prête ?
“C’est une étape majeure dans l’histoire de l’automobile”, s’enthousiasme Alain Piperno, en charge des tests et de l’homologation des voitures autonomes à l’Utac. Le scénario de science-fiction devient réalité : à partir du 14 juillet, 53 pays européens, dont la France, devraient nous autoriser à lâcher le volant pour laisser les voitures autonomes nous conduire. Certes, dans des conditions restrictives : rouler à moins de 60 km/h sur une 2 x 2 voies à chaussées séparées, sans piétons ni cyclistes, ou sur autoroute, en cas de bouchons. Mais tout de même… Plus rien à voir avec les voitures de niveau 2 d’autonomie, comme les Tesla, qui n’offraient que des options d’assistance à la conduite. Cette fois, la France va passer au niveau 3 : le conducteur ne sera plus tenu de rester vigilant 100 % du temps. Il pourra lâcher le volant, et même regarder un film.