Diagnostic prénatal : va-t-on sélectionner les bébés ?
Nous y sommes. Les États-Unis permettent de choisir parmi des embryons celui qui a le moins de risques de maladie. Un séquençage ADN prédictif qui touche déjà l’Europe. Avec quels dangers ? Quelle efficacité ?
“Elle a les oreilles et le sourire de votre partenaire, mais pas son risque de diabète.” La bannière promotionnelle de l’entreprise américaine Genomic Prediction est accrocheuse. La promesse : tout parent peut choisir “l’embryon le plus sain” parmi plusieurs issus d’une fécondation in vitro. Le plus sain ? Entendez celui présentant le moins de risque d’être atteint d’une maladie parmi 11 dépistées : diabète de type 1 et 2, cancer du sein, de la prostate, maladie coronarienne, hypertension, schizophrénie… et bientôt, peut-être, des traits qui n’ont rien à voir avec la maladie. “Des prédicteurs précis du QI seront possibles dans les cinq à dix prochaines années”, a ainsi déclaré au Guardian Stephen Hsu, cofondateur de Genomic Prediction…