Le café, chaque matin un petit miracle génétique
La caféine n’agit pas seulement sur notre cerveau, elle régule jusqu’à l’expression génétique de nos neurones, favorise leur plasticité et réfrène leur activité. Des effets si magistraux, qu’ils ouvrent des pistes contre Alzheimer.
Ce n’est pas un hasard si elle est la substance psychoactive la plus consommée dans le monde – avec 2,5 milliards de tasses de café avalées quotidiennement, sans compter les innombrables litres de thé et de soda qui en contiennent. Car cette boisson est vraiment magique. Une magie génétique.
Les équipes de David Blum et d’Anne-Laurence Boutillier, respectivement directeurs de recherche à l’Inserm et au CNRS, viennent d’observer en détail ce qui se passe dans le cerveau d’un buveur de café, analysant le profil d’expression des gènes de ses neurones, la nature des protéines et d’autres molécules présentes dans ses cellules, ainsi que les modifications que ces dernières sont susceptibles de provoquer dans l’expression des gènes – on parle d’analyses épigénétiques. “La première chose que l’on a pu démontrer, c’est que la caféine agit sur le génome des neurones qui sont importants dans les réseaux de la mémoire : elle a un effet activateur sur ces neurones”, pose David Blum…