Vieillir, ça a du bon !
C’est une passionnante découverte des neurosciences ces dernières années : en vieillissant, notre cerveau compense la diminution de ses connexions en se réorganisant. Résultat : les vieux sont plus empathiques, créatifs, avisés. En un mot, plus sages.
Un naufrage, la vieillesse ? Troisième et quatrième âges sont en tout cas généralement associés à un déclin, tant physique qu’intellectuel. Mais pas si vite. Car les neuroscientifiques s’intéressent aujourd’hui aux particularités du fonctionnement cérébral de nos aînés – comment les ignorer, tous les baby-boomeurs auront plus de 70 ans en 2030. Et ce qu’ils découvrent fait voler en éclats cette sombre vision.
Certes, avancer en âge, c’est perdre des connexions entre les neurones, nos synapses. La diminution de la vitesse mentale débute vers 30 ans, s’accélère après 50… “C’est indéniable, mais pas uniforme dans le cerveau, prévient Dilip Jeste, jeune retraité de la direction du Centre de recherche sur le vieillissement en bonne santé, à San Diego. De même que l’enfance ne se résume pas à une croissance synaptique, la vieillesse ne se réduit pas à une dégénérescence. Et c’est une des plus passionnantes découvertes des neurosciences de ces vingt dernières années : notre cerveau continue d’évoluer jusqu’à un âge avancé via le renforcement des synapses existantes et la formation de nouvelles.”