Voici les microbes les plus dangereux
À eux seuls, ces 23 pathogènes antibiorésistants ont tué 1,27 million de personnes en 2019, et ont joué un rôle dans la mort de 4,95 millions d’autres. C’est presque autant que le sida et le paludisme réunis.
L’antibiorésistance a amélioré l’arsenal de Klebsiella, une bactérie qui provoque des pneumonies : elle se nourrit de notre fer, s’abrite dans un biofilm imperméable… En un mot, elle devient quasi invincible ! De la même façon, c'est l'utilisation massive d’antibiotiques dans l’élevage animal, et notamment de poulets, qui a favorisé le développement de souches résistantes de E. coli. Qui se retrouvent non seulement dans l’eau, mais aussi dans les assiettes. Causant plus de 200 000 morts. Le staphylocoque doré, lui, n’épargne aucun pays. Et gagne du terrain dans les hôpitaux, où il entraîne des septicémies mortelles, contre lesquelles on utilise davantage d’antibiotiques… Au risque de renforcer encore son antibiorésistance. Quant au pneumocoque, qui frappe notamment les enfants, son vaccin peine à être déployé, en particulier en Afrique subsaharienne. Un meilleur accès aux soins et à d’autres vaccins peut réduire la vulnérabilité des personnes, et donc sa dangerosité.