Ces étoiles qui défient la physique
Il y a celle qui semble rajeunir, celle qui tourne trop lentement, celle qui serait immatérielle… Toutes sont des étoiles à neutrons, autrement dit des cadavres cosmiques, dont on découvre aujourd’hui l’incroyable diversité. Au point que la physique part en vrille !
Leurs noms paraissent de prime abord un peu abscons, il faut bien le dire : PSR J0901-4046, J1818.0-1607, FRB 20200120E, RX J1856.5−3754… Seuls les plus affûtés des astronomes naviguent sans se perdre dans cette nomenclature très bureaucratique. Mais derrière ces suites de chiffres et de lettres se cache un seul phénomène : l’étoile à neutrons. “On se met à en découvrir des diverses et variées, dans des environnements divers et variés, décrit Ismaël Cognard, radioastronome à l’université d’Orléans. Les télescopes grand champ sont de plus en plus sensibles à l’univers transitoire et l’on découvre tout un nouveau bestiaire…”
Basiquement, une étoile à neutrons est un cadavre : les restes d’une étoile massive, autour de 10 masses solaires qui, une fois arrivée à court de carburant, s’est concentrée sur elle-même. Des centaines de milliers de fois la masse de la Terre dans un volume de la taille d’une ville…