La Chine lance sa station spatiale habitée
Le début d’une nouvelle ère ? Alors que la Chine lance son Palais céleste, l’ISS vit ses dernières années. Retour sur 50 ans de présence humaine en orbite.
Le 1er novembre 2022, avec le lancement de l’ultime module de sa station Tiangong (Palais Céleste), la Chine ouvre une nouvelle ère. Non pas celle de sa présence en orbite basse – elle a déjà lancé des stations habitées en 2011 et 2016 –, mais celle de sa domination à venir. Car l'ISS, la Station spatiale internationale, à laquelle les Américains n’ont pas voulu qu’elle participe, vit ses dernières années. Et laissera bientôt le palais chinois régner en maître.
Lancée le 20 novembre 1998, l’ISS a formé un pont entre les États-Unis et la Russie. Son premier module est mis en orbite et il est russe. Le pays n’a rejoint le projet américain que 8 ans après l’Europe, le Canada et le Japon, après la chute de l’URSS en 1991. Il deviendra un maillon essentiel de cette coopération à laquelle l’humain doit d’occuper l’espace depuis plus de 22 ans. Et qui reste, devant la station MIR, le plus grand objet jamais mis en orbite.
Skylab, la première station spatiale américaine lancée le 14 mai 1973 par Saturn V, était, elle, censée prendre la glorieuse relève du programme Apollo, en réutilisant certains de ses éléments. Mais les problèmes techniques, les baisses de budget et l’absence de lanceur pour prendre la suite auront raison de ses ambitions. Habitée au début, Skylab sera désorbitée en 1979, après cinq ans sans équipage.