Une femme derrière Toutankhamon ?
L’icône du petit roi se fissure. Son fabuleux trésor, son héritage politique seraient en fait ceux d’une mystérieuse pharaonne dont le nom a été effacé.
King Tut. Son nom est indéfectiblement lié à un trésor sans équivalent dans toute l’histoire de l’archéologie. Des merveilles qui, sitôt tirées des sables de la vallée des Rois, lui assurèrent une place de choix au panthéon pharaonique. Et qui firent sa légende, aussi dorée que son trousseau funéraire. Jusqu’alors obscur roitelet, Toutankhamon devint avec la découverte de Howard Carter, il y a cent ans, une star mondiale.
L’incontournable Zahi Hawass, ancien secrétaire général du Conseil suprême des antiquités égyptiennes, a fait du personnage le cœur de ses recherches en même temps qu’un défi personnel. Et il y a en effet de quoi occuper toute une vie, tant la période où vécut Toutankhamon (au XIVe siècle avant notre ère, à la fin de la XVIIIe dynastie) est chaotique et son arbre généalogique broussailleux. Son règne suit de près celui de son père Akhénaton et de son épouse Néfertiti, célèbres entre autres pour avoir écarté les anciens dieux afin de vénérer le seul Aton.