Les pièges à CO2 de la planète
C’est un vrai motif d’espoir. Une simulation montre que partout dans le monde, des écosystèmes seraient capables de stocker d’immenses quantités de carbone.
À elle seule, la Russie compte pour 15 % du potentiel de stockage mondial. Mais verdir des zones boréales enneigées aurait un effet réchauffant en diminuant le réfléchissement du rayonnement solaire. Il existe un fort potentiel en Europe, mais il n’est guère exploitable : ce sont surtout des zones agricoles ou urbaines. Au Canada et dans le nord des États-Unis, les forêts anciennes pourraient stocker encore plus de carbone si elles étaient restaurées – au lieu d’être replantées avec du bois commercial. La préservation de ce qu’il reste de forêts primaires au Brésil est cruciale, car les parcelles déjà détruites sont maintenant utilisées par la production alimentaire. Mais c'est l’Arabie saoudite qui pourrait être une zone clé : d’ici à 2050, les changements de température et de précipitations devraient entraîner un verdissement de ses prairies, maquis ou déserts. Quant aux tourbières et aux jungles de la République démocratique du Congo, elles seraient capables d’abriter encore plus de carbone. Mais c'est sans compter les exploitations minières, forestières ou agricoles.