Béton écolo : pourquoi ça ne marche pas
Alors que l’impact du béton sur le réchauffement est de plus en plus pointé du doigt, chaque industriel y va de sa nouvelle recette. Mais les scientifiques ont refait les calculs, et le compte n’y est pas. Le seul béton vert est celui qu’on ne produit pas.
Ces derniers mois, les industriels l’annoncent à tout-va : voici l’arrivée des “bétons bas carbone”, des bétons plus respectueux du climat. Le cimentier Lafarge promet ainsi depuis cet été deux ciments censés réduire de “30 à 50 % les émissions de CO2 des bétons”. Vicat a lancé sur la région Rhône-Alpes une formule moins émissive, annonçant dans l’année un liant zéro carbone. Et des outsiders, comme la société Hoffman Green ou Ecocem, arrivent avec de nouveaux produits, dont ils vantent également la moindre empreinte carbone. Dans le même temps, le fabricant de mortiers Edilteco concluait un partenariat avec la start-up CarbonCure Technologies pour distribuer son béton, censé stocker plus de CO2. Tandis que l’usine de Lumbres, dans le Pas-de-Calais, s’associait avec Air Liquide pour récupérer les gaz émis lors de la production de son ciment, avec l’objectif de devenir l’une des premières cimenteries neutres en carbone d’Europe.