L’impact de la production alimentaire
Émissions de CO2, consommation d’eau, déversements de phosphore et d’azote, destruction d’habitats… Une étude livre un verdict environnemental précis et redoutable.
La production de céréales pour l’alimentation animale est responsable d’un tiers de la pollution agricole des États-Unis. Même si cultiver du soja est ici 2,4 fois moins polluant qu’en Inde. En Norvège, la pression environnementale est surtout maritime : 88 % contre 10 % en moyenne dans le monde. Il faut dire que le pays est le 2e exportateur de poissons au monde, après la Chine. De son côté, la Russie, bien que premier exportateur de blé, se fait remarquer par un impact relativement faible sur l’environnement grâce à des rendements céréaliers à la hausse. Le Maroc fait le choix d'abandonner progressivement la culture de sorgho au profit, notamment, du millet : avec un rendement 2 fois plus élevé à l’hectare, il est 6 fois moins impactant. Au Brésil, c'est la production de viande qui contribue pour 73 % de l’empreinte agricole. En cause : le méthane émis par les ruminants, le phosphore et l’azote de leurs déjections, la production de céréales pour les nourrir.