La physique passe du côté obscur
Photon noir, neutrino sombre… Pour résoudre les mystères du cosmos, les physiciens imaginent de nouvelles créatures, des particules qui interagiraient très peu avec notre monde. Et leur traque est lancée. Partout sur le Globe, se bâtissent des détecteurs hors norme.
C’est le nouveau terrain de jeu des physiciens des particules. Un monde pour l’instant purement théorique, mais déjà incroyablement prolifique : des particules inédites à la pelle et de nouvelles forces, vectrices d’échanges incessants. Tout un univers en somme, qui coexisterait avec le nôtre tout en nous restant totalement invisible. Certains poussent même jusqu’à l’imaginer peuplé d’atomes, de molécules, d’objets macroscopiques… Voire d’astres, aussi gigantesques que nos étoiles !
“C’est un champ de recherche nouveau et extrêmement excitant, s’exclame Matheus Hostert, physicien à l’Institut Perimeter, au Canada. D’un point de vue théorique, nous pouvons tout imaginer. Et côté expérimental, cela nous oblige à nous creuser la tête pour trouver des moyens de détecter des traces, même infimes, laissées par ce monde invisible.” “C’est peut-être enfin la porte vers une toute nouvelle physique, celle dont nous attendons les signaux depuis des décennies”, s’emballe Joachim Kopp, du CERN.