Les premiers traducteurs pour animaux
Ce n’est pas une blague. Grâce à l’IA, les éthologues commencent à saisir le sens du chant des baleines, à interpréter les cris des cochons, les aboiements des chiens… Parler aux animaux : le vieux fantasme est en train de se réaliser.
À l’origine, ce n’était qu’une bonne blague. Le 1er avril 2010, de facétieux ingénieurs de Google annonçaient le lancement d’une appli révolutionnaire de traduction du langage des chats, chiens, chevaux, poulets, ânes, cochons… Le tout assorti de consignes très précises, comme : “Assurez-vous que l’animal que vous souhaitez traduire est calme et à l’aise. Vous pouvez le caresser en approchant le combiné de sa bouche.” Tellement improbable et désopilant ! Sauf que, treize ans plus tard, le projet est devenu tout à fait sérieux. “On n’a jamais été aussi proche de pouvoir interpréter leur communication”, lâche Olivier Adam, bioacousticien à l’Institut des neurosciences Paris-Saclay.
L’espoir de réaliser ce vieux fantasme s’appuie sur les progrès spectaculaires des algorithmes d’analyse de la musique et de la parole, ainsi que de traduction automatique du langage humain, sans parler des robots conversationnels comme ChatGPT.