biochar@GETTY IMAGES

Pourquoi tout le monde parle du biochar

Ce charbon végétal promet rien moins que dépolluer, stocker le carbone, filtrer l’eau ou même fabriquer du béton… Irrésistible.

par Jean-Baptiste Veyrieras,

“L’engouement est réel”, confirme le chercheur français David Houben, spécialiste du biochar à l’Institut polytechnique UniLaSalle de Beauvais. “La filière commence même à se développer en France, où le biochar a longtemps été boudé”, ajoute sa collègue du CNRS Cornelia Rumpel, pionnière des recherches dans l’Hexagone sur le sujet. Soler, groupe SLB, CarbonLoop, Charwood Energy, NetZero, Suez-Veolia, Haffner Energy, GazoTech, Terra Fertilis, Bleuvert : beaucoup de start-up et d’industriels français se lancent à l’assaut de ce marché mondial dominé par la Chine et les États-Unis. Un marché avec une croissance annuelle à deux chiffres.

Signe d’un changement de braquet : début février, au salon international Bio360 dédié à la bioénergie et à la bioéconomie organisé à Nantes, “le biochar était partout”, atteste Jacques Bernard, de l’association Aile, qui organise dans la foulée, le 29 mars à Rennes, les premières Assises nationales des biochars : “Notre objectif, annonce-t-il, est de réunir les acteurs du domaine et les scientifiques pour réfléchir à la façon dont le biochar peut trouver sa place en France.”

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