Pourquoi tout le monde parle du biochar
Ce charbon végétal promet rien moins que dépolluer, stocker le carbone, filtrer l’eau ou même fabriquer du béton… Irrésistible.
“L’engouement est réel”, confirme le chercheur français David Houben, spécialiste du biochar à l’Institut polytechnique UniLaSalle de Beauvais. “La filière commence même à se développer en France, où le biochar a longtemps été boudé”, ajoute sa collègue du CNRS Cornelia Rumpel, pionnière des recherches dans l’Hexagone sur le sujet. Soler, groupe SLB, CarbonLoop, Charwood Energy, NetZero, Suez-Veolia, Haffner Energy, GazoTech, Terra Fertilis, Bleuvert : beaucoup de start-up et d’industriels français se lancent à l’assaut de ce marché mondial dominé par la Chine et les États-Unis. Un marché avec une croissance annuelle à deux chiffres.
Signe d’un changement de braquet : début février, au salon international Bio360 dédié à la bioénergie et à la bioéconomie organisé à Nantes, “le biochar était partout”, atteste Jacques Bernard, de l’association Aile, qui organise dans la foulée, le 29 mars à Rennes, les premières Assises nationales des biochars : “Notre objectif, annonce-t-il, est de réunir les acteurs du domaine et les scientifiques pour réfléchir à la façon dont le biochar peut trouver sa place en France.”