Comment la surveillance du ciel s’est imposée
Il s’appelle 2023 DW. Et c’est le dernier astéroïde pour lequel les astrophysiciens ont évalué une probabilité d’impact avec la Terre.
Le 26 février 2023, les télescopes du désert d’Atacama, au Chili, calculaient la trajectoire d’un petit astéroïde de 50 m de diamètre : 2023 DW a une chance sur 600, puis sur 400 de frapper la Terre le 14 février 2046. “Restons calmes, les prédictions vont s’affiner et sans doute abaisser ce risque, réagit le spécialiste Patrick Michel. Mais cela montre l’intérêt de notre travail de suivi.” En effet, dès le 14 mars, tout risque est finalement écarté.
Ce n’est pas la première fois. Le 8 janvier 2011, un géocroiseur menaçait carrément de détruire une région entière : un petit point bleu s’allumait sur les écrans de l’observatoire du mont Lemmon. C’était l’orbite d’un géocroiseur de 140 m pourrait croiser la Terre en 2040. Vu sa taille, il provoquerait une explosion équivalente à deux bombes nucléaires. Tous les télescopes se mobilisent pour affiner la trajectoire, dont le puissant Gemini à Hawaï… qui finit par écarter tout risque : 2011 AG5 ratera la planète bleue de 900 000 km.
Et avant cela, en 2006, un astéroïde se hissait au niveau de risque 2 sur l’échelle de Turin qui mesure le risque d’impact : 2004 VD17 avait presque une chance sur 1 000 de frapper la Terre. C’était le deuxième objet céleste à entrer dans cette catégorie “méritant l’attention des astronomes »...