Gratte-ciel : la folie des grandeurs
The Line, une ville-tour de 170 km de long, et The Mukaab, une cité de 64 000 000 m3, vont bientôt sortir de terre en Arabie saoudite. De la folie ?
On a cru que cela allait s’arrêter. Que le Covid avait stoppé net la construction de ces pyramides modernes, pour des raisons logistiques, financières, écologiques… À l’image de la tour de Djeddah, en Arabie saoudite – 1 km de haut –, dont le chantier lancé en 2013 prend la poussière. Mais non. Depuis un an, les projets de tours repartent de plus belle. Avec de nouveaux arguments de vente : un “triple vitrage” pour JPMorgan Chase, à New York ; des “façades qui pourraient devenir des réservoirs d’énergie thermique”, pour la Madrid Nuevo Norte ; “100 % d’énergie renouvelable” pour The Line, en Arabie saoudite, tour couchée de 170 km de long ; ou un “concept de durabilité” pour The Mukaab, un cube de 64 000 000 m3… Même la France a ses grands projets : Link (242 m) lancée en 2021 à la Défense les tours Duo (120 et 180 m) juste achevées à Paris, To-Lyon (171 m).