TikTok est-il dangereux pour le cerveau ?
Parce qu’il captive l’attention comme aucun autre réseau social – et aussi parce qu’il est chinois –, TikTok inquiète les pays occidentaux qui craignent ses effets sur le cerveau des ados. Faut-il avoir peur de TikTok ? Nous avons posé la question aux experts.
Des chiens qui font leur show, une ado affichant son addiction au beurre – qu’elle dévore à raison de 5 kg par jour –, une chorégraphie joyeuse, un jeune homme annonçant son suicide, des personnes handicapées soutenues par leurs proches, de la propagande religieuse, un gamin maltraitant sa mère, quelques reprises de The Voice… Une demi-heure a suffi pour être écœurée et fermer l’application. Jusqu’au lendemain – histoire d’en avoir le cœur net. Pour se surprendre finalement, trois jours après, à passer une heure à “liker” d’un double-clic à l’écran des performances chantées, la larme à l’œil. L’expérience est loin d’être représentative. Reste qu’en moins de trois fois une demi-heure, TikTok a trouvé le moyen de happer l’attention de l’auteure de ces lignes… Et son succès a été fulgurant. Lancée en 2017 par la société mère ByteDance, un an après sa version chinoise Douyin, l’appli de création et de partage de vidéos est la plus téléchargée au monde depuis 2020. “En termes d’audience et de taux d’engagement des utilisateurs, c’est la première fois qu’un service fait peur aux gros à ce point-là”, assure le chercheur en design Anthony Masure, de la Haute école d’art et de design de Genève et de la HES-SO.