Le casse-tête du photovoltaïque
L’objectif politique est affiché : accélérer la production d’énergie renouvelable, et augmenter la part du photovoltaïque dans le mix énergétique. Sauf que les panneaux solaires restent un défi en termes de production, d’espace, d’intermittence…
Leur fabrication est aujourd’hui de moins en moins polluante. 95 % des panneaux photovoltaïques dans le monde sont composés de silicium cristallin, et 5 % sont des couches minces (des films flexibles). Ils utilisent des matériaux très courants et aucunes terres rares : la plupart sont composés d’aluminium, d’argent, pour faire circuler les électrons, et surtout de silicium, obtenu à partir de quartz et de sable.
En revanche, raffinage et découpe des lingots de silicium produisent des déchets toxiques, comme le tétrachlorure de silicium – qui, au contact de l’air, devient néfaste pour le système respiratoire – et la poudre de silicium. Les rebuts sont cependant de mieux en mieux récupérés et réutilisés. Et l’amélioration des techniques de découpe permet de limiter les poussières : leur taux d’émissions a été divisé par 5.
Le bilan environnemental reste positif. Même si les panneaux ont une empreinte carbone non négligeable, due à l’énergie dépensée pour les fabriquer et les transporter : plus de 90 % sont en effet produits en Chine, quasi seul pays à maîtriser toute la chaîne.