Le premier chantier sans humains
Engins autonomes guidés par satellites, techniques d’impression 3D dopées à l’IA… La Chine s’apprête à lancer la construction d’un barrage sans main-d’œuvre. Une première.
Le barrage que la Chine prévoit d’élever dès l’année prochaine sur le fleuve Jaune, dans la province du Qinghai, ne surpassera ni en taille ni en puissance les records déjà détenus par le pays. Avec ses 180 mètres de hauteur (tout de même !), il restera loin des 305 mètres de celui de Jinping I. Et malgré les centaines de millions de mètres cubes d’eau retenus, il ne développera pas plus de 1,2 gigawatt, soit la puissance d’un réacteur nucléaire de deuxième génération, bien en deçà des 22,5 gigawatts du barrage des Trois-Gorges.
Pourtant, si les promoteurs de ce projet chapeauté par l’entreprise publique d’électricité State Power Investment Corporation tiennent leurs promesses, la future centrale hydroélectrique de Yangqu marquera l’histoire des grands chantiers. Car cet énorme amas de roches et d’argile, qui doit barrer la route du deuxième plus long fleuve de Chine, sera construit sans main-d’œuvre humaine, uniquement à l’aide d’engins de chantiers autonomes, guidés par satellites, et de techniques dérivées de l’impression 3D, dopées à l’intelligence artificielle. Du jamais vu !
“L’ère de l’utilisation de la technologie d’impression 3D dans la construction intelligente est venue !”, s’enthousiasme Liu Tianyun.