Les animaux face au test du miroir
Le poisson labre réussit ce test d’intelligence. Tout comme les guêpes, alors que le gorille échoue. De quoi douter de sa valeur ? Débat scientifique en cours…
Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est le plus… intelligent ? Le test du miroir est aujourd’hui un passage obligé en éthologie. L’examen couperet sur lequel se joue la réputation de chaque espèce animale. Manchots, poissons, chevaux, perroquets, corbeaux… Les scientifiques les ont tous confrontés à leur reflet. Verdict ? Passé la première curiosité, ou l’animosité, certains spécimens, visiblement troublés face à leur image, commencent à explorer leur corps de manière inhabituelle, tentant même de retirer la marque colorée que les chercheurs ont pris soin d’apposer sur leur front – ou sur tout autre endroit inaccessible à leur champ de vision. Tiens, mais c’est moi, c’est bien moi !, semblent-ils comprendre, à la manière des enfants humains placés vers l’âge de deux ans devant une glace.
L’élite cérébrale
“Ces animaux démontrent alors qu’ils ont la capacité à devenir l’objet de leur propre attention”, énonce Gordon Gallup, psychologue évolutionniste à l’université d’Albany, aux États-Unis, qui a mis au point ce test en 1970. Le miroir, cet objet artificiel sans réel équivalent dans la nature, semble être un révélateur simple et efficace de la conscience de soi chez les animaux.