La guerre des nouvelles drogues
Fentanyl, HCC, nitazènes… de produits de synthèse fabriqués à coups d’algorithmes débarquent en masse des labos clandestins, causant des milliers de morts chaque année. Les autorités se mobilisent… avec un coup de retard.
C’est l’histoire d’une lutte sans fin ; l’histoire éternelle de la course effrénée entre le chat et la souris, le glaive et le bouclier, les “méchants” et les “gentils”… En l’occurrence, on vous parle ici d’une guerre qui oppose actuellement une armée de chimistes sans foi ni loi, au service de mafias, à des scientifiques bon teint soutenus par les autorités. Un conflit acharné – quoique discret – qui mobilise les recherches les plus pointues en chimie, pharmacologie et intelligence artificielle.
Vous le savez peut-être déjà : depuis plus d’une décennie, la planète est inondée de nouvelles drogues de synthèse aux formules interminables, du type 2,5-Diméthoxy-4-bromoamphétamine. Évidemment, les produits vendus dans la rue ou sur Internet ont droit à des appellations beaucoup plus aguicheuses, comme “Pète ton crâne”, “Buddha Blues”, “Yucatan Fire” ou “Miaou Miaou”. Ces récentes substances psychoactives ciblent les mêmes récepteurs cérébraux que les produits traditionnels, comme le cannabis, la cocaïne ou l’héroïne.