Plongée dans les planètes de brume
Les astrophysiciens en découvrent partout. Et beaucoup plus qu’attendu. Ils commencent enfin à voir ces mondes étranges, superterre ou minigéantes, nimbées de brume et de nuages.
“On l’attendait, cette planète !”, s’exclame Martin Turbet, au Laboratoire de météorologie dynamique. “Les observations sont superbes”, salue Franck Selsis, à l’université de Bordeaux. “C’est important”, mesure Benjamin Charnay, à l’Observatoire de Paris. “Une étape très importante, renchérit Laura Kreidberg, à l’Institut Max-Planck à Heidelberg, une des pionnières de l’étude de la planète, qui attend ces données depuis dix ans. C’est une vue qu’on n’avait jamais eue de l’atmosphère d’une planète de cette taille.” GJ 1214 b, c’est son nom, est un drôle de monde. Dès sa découverte, en 2009, elle a attiré l’attention. Par ses mensurations d’abord : un rayon de 2,6 fois celui de la Terre, 6,5 masses terrestres. Ce n’est pas une géante, sans doute pas une gazeuse – elles sont beaucoup plus grandes – mais c’est trop gros pour une planète rocheuse comme la Terre, Vénus, Mars ou Mercure.