Le casse-tête des antidouleurs
Hausse de la consommation, crise américaine des opioïdes… Alors que la recherche s’active, les autorités sanitaires multiplient les alertes sur les antidouleurs. Un casse-tête schématisé en un labyrinthe de faits et de chiffres à partir des dernières études.
Leur usage est massif et en hausse. Notamment en France. Nous sommes le troisième consommateur d’antidouleurs en Europe derrière le Royaume-Uni et l’Espagne. 30 % des Français souffrent de douleurs chroniques et trois quarts s’en sont fait prescrire en 2023.
Le paracétamol arrive en tête. Cet anti-inflammatoire représente 22% du marché français des médicaments. Et son usage gagne encore du terrain : on en utilisait plus d’une dose par mois par habitant en 2015, 3 fois plus qu’en 2006.
Ces usages ne vont pas sans risques pour la santé. Et les mécanismes de la douleur restent encore mal compris. En particulier les pathologies affectant les nerfs, ses voies de signalisation, le fonctionnement des douleurs chroniques, l’impact cognitif… Sans compter les effets secondaires, sur lesquels alertent les spécialistes. Et ils sont nombreux : immunodépression, troubles sanguins, perte de masse osseuse, pour les corticosteroïdes ; atteintes rénales, intestinales et métaboliques pour l’Antarène Codéine…