Dissuasion nucléaire : la fin de l’équilibre
Activités suspectes, nouvelles bombes nucléaires... Depuis quelques mois, les incertitudes sont de retour, avec la Chine au centre de toutes les attentions. Une stabilité est-elle possible avec trois acteurs majeurs du nucléaire ?
Depuis quelques mois, la rumeur enfle : la Russie, la Chine voire les États-Unis se prépareraient à réaliser un essai nucléaire… Vingt-huit ans après la dernière explosion française en Polynésie, sous un tonnerre de protestations internationales, l’information paraît pour le moins invraisemblable. Hormis la Corée du Nord, plus personne au XXIe siècle n’ose déclencher ce genre de cataclysme expérimental ; cet acte est devenu tabou, quand bien même chacun a plus ou moins conscience qu’il vit dans un monde rempli de 9 600 ogives nucléaires opérationnelles, dont environ 2 000 prêtes à être employées sur-le-champ. Impensable !
Mais voilà, force est de constater que les images satellites des bases nucléaires russes, chinoises et américaines révèlent en ce moment une activité étrangement intense. À l’image du site de Lob Nor, perdu dans le désert salé de la province du Xinjiang, en Chine : comment expliquer ces grands travaux d’excavations dans ce tunnel s’enfonçant dans la montagne ?