La chasse aux chats est ouverte
C’est vrai, c’est choquant. Mais vu l’ampleur des dégâts que les chats causent sur leurs écosystèmes, l’Australie et la Nouvelle-Zélande commencent à les éliminer. Le débat arrive en Europe, et il promet d’être explosif.
L’animal passe devant l’objectif d’un appareil posé sous un buisson. Un algorithme se charge d’analyser sa silhouette : pas de doute, c’est bien un chat. On pourrait l’appeler Tigrou, Félix ou Gribouille, mais ne vous y attachez pas trop… Car la machine va maintenant projeter sur sa fourrure une cartouche de 8 mg d’un gel toxique, du fluoroacétate de sodium. En se léchant, le félin s’empoisonnera et succombera dans les plus brefs délais. Eh oui, la chasse aux chats est ouverte. Ce dispositif implacable, baptisé Felixer, est l’un des fers de lance d’un programme que vient d’initier la ministre australienne de l’Environnement, Tanya Plibersek, dont le gouvernement est entré en guerre contre les matous domestiques errant du bush. Vous trouvez ça cruel ? “Attendez, il faut voir la cruauté avec laquelle ces chats tuent ou blessent les animaux natifs de notre pays”, rétorque John Woinarski, du Conseil australien de la biodiversité.