Le casse-tête de la télémédecine
Des espaces de soins déployés dans les gares, de nouvelles règles pour les médecins et les patients… La téléconsultation médicale se développe, mais loupe encore souvent sa cible. Un casse-tête schématisé en un labyrinthe de faits et de chiffres à partir des dernières études.
Lancée en 2009, la consultation à distance ne s’impose vraiment que depuis le Covid. Elle est, comme une consultation classique, prise en charge depuis 2018, à condition d’être pratiquée par le médecin traitant (70 % remboursé, sinon 30 %) ou un spécialiste vers lequel celui-ci aura orienté son patient. Excepté pour les moins de 16 ans, les résidents en Ehpad ou les détenus… qui peuvent consulter sans médecin traitant.
9,4 millions de téléconsultations ont été menées en 2021 par des généralistes, contre 80 000 en 2019. Elles se font en visio à domicile, avec un médecin à son cabinet. Ou en cabine équipée, dans une pharmacie par exemple, avec un médecin libéral ou salarié.
La téléconsultation concerne surtout les généralistes, qui sont 5 fois plus consultés que les autres médecins, suivis des psychiatres, des gynécologues et des pédiatres, eux aussi accessibles directement.
Pourtant 20 % seulement des Français y ont eu recours au moins une fois en 2021, contre 55 % des Espagnols et 42 % des Britanniques. Et cela ne représente que 4 % des consultations remboursées.