La génétique réécrit l’histoire de l’Europe
1 600 génomes anciens d’Europe, d’Eurasie et du Moyen-Orient viennent d’être passés au crible et retracent les flux de gènes qui ont construit la population européenne actuelle. Une histoire de migrations et de mélanges entre les peuples.
C’est une histoire différente. Une histoire qui n’est pas dans les manuels scolaires. Elle fait fi des cultures, des guerres, des langues, des outils, des céramiques. Mais elle fait ressurgir du passé des grands mouvements migratoires oubliés et de vastes métissages ancestraux qui, en un sens, ont laissé des marques plus indélébiles que l’émergence de la civilisation grecque, la fondation de l’Empire romain ou les invasions barbares… “L’une n’oblitère pas forcément les autres. Mais celle-ci nous raconte l’histoire des gens qui ont fait des bébés ensemble”, pose le généticien des populations Paul Verdu, du MNHM, le Muséum national d’histoire naturelle.
Cela fait quelques années que les généticiens tentent de réécrire l’histoire des peuples européens. Leur méthode : faire parler l’ADN fossile des premiers habitants du continent.