Le casse-tête de la vidéosurveillance
Dans l’espace public ou privé, la vidéosurveillance est entrée dans notre quotidien. Un danger pour nos libertés ? Une nouvelle techno basée sur l’IA, déployée cet été pour les JO, ajoute une couche d’inquiétude. Un casse-tête que nous avons schématisé en un labyrinthe de faits et de chiffres à partir des dernières études.
L’usage est massif. Dans les lieux privés d’abord. Dès les années 1980, des dispositifs sont installés pour sécuriser entrepôts, banques, copropriétés…
Dans les lieux publics ensuite. En 1991, Levallois-Perret est la première ville à installer des caméras. La pratique devient légale en 1995 pour toutes les autorités publiques.
1 million de caméras sont aujourd’hui actives en France. Sans compter les fausses, qui n’ont pas besoin d’autorisation.
C’est la ville de Nice qui détient le record en France avec plus de 4 000 caméras. Soit 55 par km2, contre 16 à Paris, 25 à Berlin. Bien moins qu’à Londres (81) ou Moscou (85).
Et ça s’accélère avec les Jeux olympiques. Alors que Paris compte déjà plus de 4 000 caméras, le gouvernement veut en déployer 500 de plus et connecter les 40 000 caméras privées existantes au système public.
Ces caméras ont pourtant un zéro pointé contre la délinquance. De nombreuses études d’impact menées dans les pays anglo-saxons concluent à un effet positif faible, voire nul. Mêmes conclusions en juillet 2009 dans le rapport du ministère de l’Intérieur.