Le casse-tête de l’irrigation
Elle tire sur une ressource qui s’assèche sous l’effet du réchauffement. Quand chaque dixième de degré supplémentaire la rend plus essentielle aux cultures... L’irrigation est un imbroglio complexe qui questionne notre modèle agricole. Un casse-tête que nous avons schématisé en un labyrinthe de faits et de chiffres à partir des dernières études.
L’irrigation est un outil crucial pour l’agriculture. L’agriculture irriguée produit plus de 40 % de l’alimentation mondiale sur moins de 20 % des terres. En France, cela concerne près de 3 millions d’hectares. Soit 7 % de la surface agricole.
C’est plus que l’Ukraine (1 %), l’Allemagne (3 %), mais bien moins que l’Espagne (15 %) ou l’Inde (42 %).
3,1 milliards de m3 d’eau sont utilisés chaque année pour l’irrigation en France. Ce qui représente 10 % de l’eau douce prélevée. Sachant que 19 % de l’eau prélevée sert à l’eau potable, 8 % à l’industrie, 45 % au refroidissement des centrales électriques.
La productivité des terres irriguées est 2,7 fois supérieure en moyenne. Elle a augmenté de 23 % en 10 ans : l’usage de l’irrigation est en nette hausse en France. Elle concerne surtout les grandes cultures. Près de 59 % des exploitations irrigables sont de grandes exploitations de céréales (maïs, blé…) et d’oléoprotéagineux (colza, soja…).