Le casse-tête de la climatisation
L’année 2024 s’annonce la plus chaude de l’histoire selon les Nations unies, avec un été plus chaud que la normale d’après Météo France. Oui, la climatisation, c’est tentant. Mais ça pose évidemment de nombreuses questions. Un casse-tête que nous avons schématisé en un labyrinthe de faits et de chiffres à partir des dernières études.
2 milliards de climatisations étaient utilisées dans le monde en 2020 (dont 40 % en Chine, 20 % aux États-Unis et 8 % au Japon). Et son usage va exploser.
On prévoit qu’il y aura 5,6 milliards de climatiseurs en 2050. Le marché sera essentiellement tiré par l’Inde, où leur nombre va être multiplié par 30 : le pays prendra alors la 2e place mondiale avec 1,1 milliard de climatiseurs à lui tout seul. Contre 275 millions en Union européenne, soit 1 pour 1,6 habitant.
En France, 25 % des ménages étaient équipés en 2020, contre 14 % en 2016. Dont 47 % des habitants du Sud-Est et de la Corse, 17 % dans le Nord, 11 % en Bretagne.
Son usage reste inégal. Il concerne 64 % des bureaux, 55 % des commerces, 46 % des cafés, hôtels, restaurants sont climatisés. Contre seulement 41 % des établissements de santé, 14 % des transports, 7 % des écoles françaises…
Les premières raisons avancées sont sanitaires. Il s’agit de protéger les plus vulnérables.
Les personnes âgées (320 000 meurent de chaleur chaque année dans le monde), les nourrissons, les malades sous aspirine, diurétiques, neuroleptiques, antimigraineux, qui ont du mal à réguler leur température. Mais aussi les mal-logés : habitats vétustes, mal isolés, mal ventilés…