L’étonnante histoire du sang qui rend jeune
Il y a d’abord eu des résultats impressionnants chez des souris qui ont vu leur peau, leur fourrure, leur foie rajeunir. Puis des milliardaires qui ont tenté d’en faire un business. Les chercheurs, eux, traquent les protéines de jouvence qui se cachent dans le sang jeune.
Lorsque les trois chercheurs – une Australienne et deux Américains – ont réalisé qu’ils avaient trouvé la même chose, leurs mâchoires se sont décrochées. Sans qu’ils se consultent, leurs travaux ont convergé vers une même molécule : PF4, un facteur plaquettaire. Comprendre une molécule stockée dans nos plaquettes, ces cellules sanguines dont la mission prioritaire est de colmater les brèches de nos vaisseaux sanguins pour nous éviter l’hémorragie. Quand cela est nécessaire, ces plaquettes s’activent et relarguent dans le sang quantité de facteurs, dont le fameux PF4. Mais ce que révèlent aujourd’hui les analyses, c’est que cette molécule possède aussi un autre pouvoir : celui de donner un coup de jeune à notre cerveau. “Nous avions constaté que PF4 était l’un des facteurs les plus présents dans le sang après l’exercice, connu pour stimuler la neurogenèse. C’est pour cela que nous nous sommes concentrés sur lui”, explique Tara Walker, chercheuse en neurosciences à l’université du Queensland, en Australie, et première autrice d’une des trois études sur le PF4 publiée il y a quelques mois.