Après le microbiote… voici le mycobiote !
On connaissait le rôle des bactéries, le microbiote. On découvre aujourd’hui celui des champignons : le mycobiote, tout un monde en nous, qui construit notre système immunitaire, intervient dans de nombreuses maladies… et influence jusqu’à notre comportement.
On aurait dû s’en douter, et pourtant cette réalité est longtemps restée ensevelie. Oui, des champignons vivent en nous. Ils sont microscopiques, bien sûr, mais ces levures, ces moisissures sont bien là, sur notre peau, dans notre tube digestif, dans nos poumons. Des dizaines et des dizaines d’espèces différentes y vivent, aux côtés des bactéries et des virus, au sein de cette masse grouillante de cent mille milliards de micro-organismes qu’on appelle le microbiote, sans laquelle le corps humain ne pourrait pas fonctionner correctement.
Depuis une dizaine d’années, les microbiologistes, les généticiens et surtout les cliniciens s’en rendent compte, étude après étude : parmi ce microbiote jusqu’ici imaginé comme quasi exclusivement bactérien, les champignons sont certes moins nombreux, très minoritaires même, de l’ordre de 1 à 3 %, mais ils ne sont pas moins importants. Au point que l’ensemble de cette communauté fongique intérieure a maintenant un nom : le mycobiote. Une façon de la reconnaître comme une entité à part entière. Une façon aussi de rassembler les résultats de plus en plus intrigants qui s’accumulent.