La science des milliardaires
Un record : les ultrariches financent aujourd’hui près de 40 % de la recherche aux États-Unis. Une science menée à coups de com et de milliards. Mais avec quels objectifs ? Difficile de savoir si c’est vraiment gagnant pour tout le monde.
Ce sont les humains les plus riches du monde, parmi les plus puissants et les plus célèbres ; difficile d’échapper à leur sourire émail diamant, à leurs luxueuses propriétés, leurs yachts gigantesques. Mais leur influence ne se cantonne plus aux pages people, ni même au domaine industriel qui a nourri leur fortune personnelle – l’informatique, bien souvent. Ces milliardaires européens, indiens ou chinois, mais surtout américains, investissent massivement dans les programmes scientifiques et techniques. Ils ou elles déboulent dans ces champs de recherche avec leur montagne de dollars, leurs convictions, leur audace, leur sensibilité, leur générosité, mais aussi leur sens du business, leurs obsessions, leurs méthodes de travail et leur ego.
Il s’agit évidemment, à chaque fois, de sauver l’humanité. D’éradiquer les pires maladies ou les grands maux : polio, malnutrition, vieillissement, réchauffement… Bien sûr, ce n’est pas nouveau. Avant Bill Gates, Mark Zuckerberg ou Elon Musk, il y a eu la famille Rothschild ; il y a eu l’industriel de l’acier Andrew Carnegie, et le pétrolier John Rockefeller…