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Le casse-tête du transport routier
Moins chers, hyperflexibles, les poids lourds semblent indétrônables. Au point que l’Europe a autorisé en mars la circulation de mégacamions. Sauf qu’ils restent accidentogènes. Et qu’ils polluent – à moins de les rendre plus vertueux ? Un casse-tête que nous avons schématisé en un labyrinthe de faits et de chiffres à partir des dernières études.
Le transport routier est incontournable. 88% du transport terrestre est assuré en France par les poids lourds ; 10% par le ferroviaire ; 2% le fluvial. C’est bien plus que la moyenne européenne de 77%.
Il faut dire que les poids lourds présentent de nombreux avantages :
Ils sont adaptés à toutes les marchandises, surtout les plus fragiles (alimentaire, pharmacie…), avec une livraison rapide et un contrôle des conditions de température.
Ils sont hyperflexibles. Contrairement au train, qu’il faut réserver. Il est en effet facile de mettre un camion de plus sur la route. Ainsi la messagerie express (moins de 24 h) a-t-elle bondi en tonnage entre 2014 et 2022, multipliée par 1,8. Sachant que 6% du transport routier était consacré au courrier et colis en 2022.
Ils vont partout. Alors que les réglementations ou l’écartement des voies ferrées varient entre les pays. Et que seules 20% des 8 500 km de voies navigables françaises sont adaptées aux 3 000 tonnes. D’ailleurs 43% des poids lourds en France ont une immatriculation étrangère.
Enfin, c’est le mode de transport le moins cher. Même sur de longues distances. Sans mesures de soutien, les coûts du transport intermodal sont 56% plus élevés.
