On a intriqué des quarks !
Et oui, c’est une prouesse. Les plus petits composants de la matière ont été liés via l’intrication quantique, au LHC, le grand accélérateur de particules du CERN. De quoi explorer la théorie quantique à une nouvelle échelle, chercher ses limites…
Intriquer des quarks ? “Je pense qu’à peu près n’importe quelle physicienne ou physicien, quand il lit ceci, se dit : ‘Génial, il faut que j’aille voir ça !’” s’exclame Élisabeth Petit, chercheuse CNRS au Centre de physique des particules de Marseille. “C’est un résultat enthousiasmant”, assure elle aussi Haiyan Gao, physicienne nucléaire à l’université Duke, aux États-Unis. Hugo Defienne, chercheur CNRS à l’Institut des nanosciences de Paris, abonde : “Je suis impressionné par le fait que l’on soit capable de tester l’intrication dans des systèmes aussi petits et difficiles à manipuler.” Aucun de ces chercheurs ne s’estime spécialiste du sujet. Pourtant, tous les trois sont allés regarder cette prouesse expérimentale de plus près.
Pour comprendre leur curiosité, il faut saisir le drôle de phénomène dont il est question ici. Les quarks, ce sont des particules élémentaires, les plus petits composants de la matière connus à ce jour. Ce sont eux qui s’assemblent pour former, par exemple, les protons et les neutrons, eux-mêmes constituant les noyaux des atomes.