
H5N1 : Quel risque de pandémie humaine ?
Ce virus hautement pathogène saute d’espèce en espèce à travers la planète, jusqu’à arriver chez l’humain. Après trois décès en 2024, puis encore un en janvier aux États-Unis, l’inquiétude monte. Le début d’une adaptation à l’espèce humaine ? Nous avons posé la question aux spécialistes.
Un frisson a parcouru les épidémiologistes du monde entier le 6 janvier dernier : un premier décès dû au virus H5N1 était signalé aux États-Unis, après une série de 66 contaminations humaines dans des élevages de volailles et de vaches laitières. Il s’ajoute à trois autres décès recensés en Asie du Sud-Est en 2024. Et si après le Covid, l’humanité devait se préparer à affronter la grippe aviaire ?
Cela fait trois ans que les spécialistes suivent la propagation de ce virus “hautement pathogène” dans la faune domestique et sauvage. L’alerte a été lancée à l’automne 2021 avec la découverte de ce nouveau variant – désigné sous la nomenclature “clade 2.3.4.4b” – chez des canards en Allemagne, des faisans en Scandinavie, des dindes en Italie, et bientôt dans des élevages de volailles partout en Europe, puis en Afrique, au Canada… De flambée en flambée, de saut d’espèce en saut d’espèce, ce virus a fait plusieurs fois le tour du globe, obligeant à éliminer les cheptels, décimant des colonies d’oiseaux marins, puis gagnant, à la stupéfaction générale, de grands mammifères sauvages comme les lions de mer, les ours polaires…