
Le bilan carbone de notre alimentation
On s’en doutait, mais c’est désormais précisément chiffré : notre alimentation pèse lourd dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre. Premier panorama.
Avec 11,4 milliards de tonnes d’équivalent CO2, notre alimentation est responsable d’1/3 de nos émissions annuelles de gaz à effet de serre. Et les 10 % les plus riches ont un régime qui émet le double de la moyenne et 4,6 fois plus que celui des 10 % les plus pauvres.
La viande rouge est 6 fois plus carbonée que la moyenne des aliments, avec 7,2 kg d’équivalent CO2 pour 1 000 kcal.
Au total, le poids des produits animaux dans ces émissions représente 52 %, alors qu’ils ne satisfont que 13 % de l’apport calorique moyen.
Le bilan français est relativement bon grâce à de hauts rendements agricoles et à des importations venant surtout des pays voisins.
Le régime moldave est équilibré et peu émetteur. La clé : des terres parmi les plus fertiles au monde, un climat jusqu’ici favorable et des cultures diversifiées.
En revanche, en Mongolie, le nomadisme traditionnel et un accès limité à des aliments diversifiés font qu’on consomme beaucoup de viande rouge.
La surconsommation de viande, d’œufs et de produits laitiers pèse lourd sur le bilan carbone de l’Australie.
Les Yéménites n’ont pas accès à un régime alimentaire équilibré et souffrent de malnutrition.