
Le monde entier lutte contre l’antibiorésistance
C’est une bonne nouvelle : les bactéries résistantes aux antibiotiques ne provoquent pas, pour l’instant, d’explosion du nombre de morts. Reste que le combat contre ces pathogènes s’annonce dantesque. Premier panorama.
En 2021, 8,5 % des morts par infection (hors Covid) étaient attribuables à l’antibiorésistance. Et cette part augmente dans toutes les classes d’âge depuis 1990.
Ainsi, 130 000 décès étaient dus cette année-là à une infection au staphylocoque doré, qui résiste à la méticilline : c’est 2,3 fois plus qu’en 1990.
Le nombre de morts liées à l’antibiorésistance bactérienne devrait être multiplié par 1,7 d’ici à 2050.
Pourtant, les campagnes d’information menées en France depuis les années 2000 pour réduire l’usage des antibiotiques portent leurs fruits : la mortalité baisse, y compris chez les plus âgés.
Au Mozambique, c’est le déploiement de vaccins pédiatriques qui montre son efficacité, où plus de 95% des enfants sont vaccinés contre le pneumocoque.
Au Nigeria, l’investissement dans les infrastructures d’eau, d’assainissement et d’hygiène permet de réduire la transmission de bactéries infectieuses comme la salmonelle ou E. coli.
Autre chiffre positif, l’interdiction des antibiotiques préventifs dans les élevages argentins semble efficace : la mortalité a baissé de 18 % depuis 2016 et la tendance devrait se poursuivre.