
Les premiers échantillons martiens seront chinois
Tout lui réussit. Alors que la NASA est en plein chaos, la Chine multiplie les missions… jusqu’à s’élancer dès 2028 en direction de Mars. Objectif : rapporter sur Terre les premiers échantillons martiens.
L’image est frappante : un grand poster montrant des astronautes américains coincés sur la Lune, et à côté, des taïkonautes chinois fièrement établis à la surface de Mars. Le tout surmonté de la question : “À quoi 2030 ressemblera-t-il ?” Nous sommes à Washington, au Congrès, le 9 avril dernier. C’est le sénateur républicain Ted Cruz qui vient de dévoiler cette affiche en forme de réquisitoire, durant l’audition du futur chef de la NASA, Jared Isaacman. Après avoir appelé à garder fermement le cap, il s’alarme du risque pour les États-Unis de “perdre du terrain face [au rival chinois], pour des générations à venir”.
Manifestement, ce ne sont pas les retards de la mission Artemis seuls qui sont à l’origine de la nervosité ambiante. Les deux années perdues du programme qui devrait faire revenir Américaines et Américains sur la Lune en 2026 semblent presque dérisoires, en comparaison de la débâcle qui guette le projet américano-européen MSR, pour Mars Sample Return, le retour d’échantillons de Mars. Prélever des roches sur la Planète rouge, les faire décoller et les rapporter sur Terre pour les analyser sera une vraie première, c’est l’étape suivante de l’exploration spatiale…