Paracétamol : les chercheurs sonnent l’alerte
Il est si familier qu’on le prend sans y penser, et si sûr qu’il est prescrit aux femmes enceintes. Mais des chercheurs s’alarment aujourd’hui : le paracétamol serait un perturbateur endocrinien, nocif pour le fœtus et les tout-petits. À ne plus prendre à la légère.
On le trouve dans tous les placards à pharmacie. En France, les trois médicaments les plus vendus, Doliprane, Dafalgan et Efferalgan, ne sont autres que trois présentations de la même molécule : le paracétamol. Un cachet blanc, familier, dont l’usage s’est banalisé. En cas de douleur ou de fièvre, c’est le premier choix, y compris pour les jeunes enfants auxquels on le donne sous la forme d’un liquide rose et sucré. En se disant que cela ne peut pas leur faire de mal. Sauf que, justement, de récentes recherches montrent que le paracétamol est loin d’être aussi inoffensif qu’on aimerait le croire.
L’alerte a été donnée à la fin du mois de septembre dans la revue Nature Reviews Endocrinology. Un ensemble d’études portant sur l’humain et l’animal relèvent des effets secondaires irréversibles du paracétamol pris au cours de la grossesse. Dont on pense que certains pourraient aussi affecter les jeunes bébés : malformations, troubles neurodéveloppementaux, altérations des hormones…