La folie des microlanceurs
Minifusées, avions, drones, mais aussi ballons, canons, frondes ! Le monde entier se met à construire des micro-lanceurs écolos, pratiques et peu chers. Une surenchère qui n’a qu’un objectif : remporter le juteux marché des petits satellites.
Plus d’une centaine d’entreprises se sont déjà lancées dans cette nouvelle aventure spatiale, aux États-Unis, en Chine, en Russie. Mais aussi en Allemagne, en Roumanie, en Corée du Sud, aux Philippines, en Italie… En France, on compte déjà cinq start-up spécialisées. Et sans doute bientôt davantage, puisque le gouvernement a annoncé en décembre dernier sa volonté de soutenir techniquement et financièrement l’émergence de ces Ariane d’un nouveau type. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : le monde entier se met à construire des fusées !
L’industrie spatiale semble revenue à la glorieuse époque où les militaires, pionniers de la discipline, rivalisaient d’audace pour reconvertir des missiles en lanceurs tirés depuis des avions de chasse ou des sous-marins. Mais en version “start-up nation” cette fois, dans les pas d’Elon Musk, parti de rien il y a vingt ans, et désormais l’un des principaux lanceurs de satellites avec sa société SpaceX.